
Après une année mouvementée avec les Lives Instagram, les débuts de Bouge à la Maison et le Covid qui fait son arrivée, mon frère et moi étions prêt à entamer une nouvelle année sur les chapeaux de roue. Seul bémol, un nouveau confinement nous oblige à changer nos plans car nous ne voulions pas nous arrêter en si bon chemin, ni même rester coincé à Bruxelles. Nous avions envie d’innover, d’offrir du neuf à notre communauté, de dépasser l’idée de faire des Lives sur les réseaux sociaux tout en continuant à partager notre énergie positive mais d’une autre manière, on voyait les choses en plus grand.
Manzul et moi venions de terminer le tournage de la quatrième saison de Bouge à la Maison. Nous avions une pause de trois mois et nous avions besoin de nous lancer un nouveau défi. Nous avons décidé de faire nos valises et partir pour Dubaï ✈✈ C’était le seul endroit dans le monde qui n’imposait pas les mêmes contraintes en terme de confinement et restrictions sanitaires. Raison pour lesquelles nous avions choisi la ville du grand luxe mais nous ne sommes pas attirés par cela ; peu importe la destination, nous voulions juste partir, pratiquer du sport et surtout partager notre passion !
C’est alors que nous débarquons dans cette ville majestueuse, un lieu totalement méconnu pour nous sans pour autant jamais avoir songé à y aller un jour. Nous étions simplement emporté par l’idée de continuer à pratiquer le sport, notre passion, sans contrainte ni restriction. C’est ce qui nous tenait le plus à cœur ! Nous sommes partis avec un objectif en tête ; celui de partir de zéro et de tenter de construire la plus grande communauté de Calisthenics dans un pays étranger en un temps record ! 🌎

Nous sommes arrivés là bas, nous avons dormi quelques heures et le lendemain matin, nous avons décidé d’aller directement sur le lieu où nous allions faire les entrainements. Nous n’avions pas choisi n’importe quel endroit, nous voulions faire ça où il y avait du passage et quoi de mieux que Dubaï Marina pour le faire surtout qu’il y avait un parc de Calisthenics où tout le monde s’entraînait. Il y avait énormément de monde dans ce parc et Manzul m’a dit : « Il y a plus de coach que de clients ici … ». 😂😅
On ne connaissait personne et pourtant en voyant le potentiel, mon frère et moi avons décidé de se mettre un challenge et de lancer un cours collectif le lendemain soir !
Avant de lancer ce cours collectif, nous avons d’abord fait une étude de marché, c’est-à-dire toujours analyser les concurrents : ce qu’ils proposent, à quel prix, où ils pratiquent et comment ils pratiquent leur profession pour pouvoir proposer quelque chose de différent. Pour mon frère et moi c’est la différence qui fait qu’on se distingue des autres. Notre intérêt était d’attirer un maximum de monde sans imposer un prix exorbitant dans l’idée de permettre à tout le monde de faire du sport et de le rendre accessible au plus grand nombre.
Le lendemain matin, le jour du cours, nous avons décidé d’aller au parc pour se faire des contacts, d’aller à la rencontre des gens et de leur proposer de participer gratuitement à notre cours pour qu’ils voient les services que nous proposions, la qualité de nos entrainements, l’énergie et la volonté que nous avions à faire quelque chose d’innovant. Nous y sommes restés toute la journée jusqu’à 19h30, l’heure de notre premier cours collectif.
L’approche lorsqu’on décide d’aller à la rencontre de personnes est primordiale. En quelques secondes à peine, nous devions faire bonne impression et montrer que nous maîtrisions notre sujet, notre savoir-faire et nos compétences. Nous avons donc opté pour une approche directe invitant les passants à participer à la plus grande communauté de Calisthenics de Dubaï ! Par exemple : « Bonjour, je suis un coach en Belgique et je viens d’arriver à Dubaï. Je voudrais entrainer des gens en cours collectifs » est l’exemple même de ce qui ne fonctionne pas !
Nous nous présentions comme étant des frères jumeaux !
« Nous sommes deux jumeaux de Paris (un petit mensonge, ne nous en tenez pas rigueur 😁), on est champion dans notre discipline et nous sommes venus ici pour créer la plus grosse communauté de Calisthenics à Dubaï. » Un phrase qui a fait toute la différence auprès des gens car nous avions suscité leur intérêt. Il faut toujours pouvoir anticiper les diverses questions ou interrogations qui pourraient traverser l’esprit de l’interlocuteur et lui apporter une réponse avant même qu’il n’ait posé la question. Souvent les gens se disent « Je n’ai pas fait de sport depuis longtemps, ce n’est pas fait pour moi » et c’est là qu’il faut anticiper en répondant que c’est accessible à tous sans condition physique requise. La personne à qui l’on s’adresse se sent tout de suite plus à l’aise car elle sait qu’elle a en face d’elle des professionnels.
Nous avons commencé le premier cours avec 11 personnes mais plus les jours passaient plus le nombre augmentait. En deux semaines, nous étions à quarante-cinq participants jusqu’à atteindre le record de soixante participants en début de la quatrième semaine à Dubaï 😍🙌




Ce qui a fait le succès de ces cours collectifs, c’est que nous avons proposé quelque chose d’innovant. Á Dubaï Marina, seul le parc de Calisthenics était mis en lumière, c’était le seul endroit le plus fréquenté pour faire du sport où tous les coachs entrainaient leurs clients. Nous voulions faire des cours collectifs à grande échelle et dans ce parc c’était mission impossible car il était trop petit pour accueillir du monde. Le seul endroit où il était possible de mettre ça en place, c’était sur la pelouse juste à côté du parc mais il n’y avait aucune lumière et qu’à l’heure des séances prévues, le soleil était déjà couché.
La première idée qui m’est venue à l’esprit était de mettre en place des spots qui fonctionnent sans batterie pour apporter la lumière qui manquait à ce terrain. Cet espace de 100m2 sombre s’est transformé en un terrain illuminé et prêt à accueillir tous ceux qui souhaitaient s’entrainer avec nous. Cette innovation a été l’une des clés du succès de nos cours à Dubaï.
La deuxième clé qui nous a permis de nos démarquer des autres coachs sur place, c’est l’énergie et la motivation transmise lors des cours. Nous avions eu l’occasion d’observer les coachs sur place, leur façon de donner leur séance qui nous paraissait un peu militarisée. Ils ne dégageaient aucune énergie ni aucune vraie émotion dans leur cours et nous savions que nous pouvions nous démarquer davantage dans notre façon de faire.
Nous avions donc décidé de mettre en place des cours collectifs où l’accent serait mis sur l’exécution des mouvements, la transmission de bonnes énergies, la motivation et le tout accompagné de musique actuelle qui accentuerait l’engouement de tous.
Ce que nous avons appris mon frère et moi en partant à Dubaï, c’est qu’il faut savoir faire preuve d’innovation, proposer de la nouveauté dans un cadre positif. Nous avons réalisé qu’en partageant des bonnes énergies, en instaurant une ambiance et un climat chaleureux, les personnes se réunissent car ils se sentent attirés par la positivité.
Après un mois, Manzul a décidé de rentrer en Belgique car Dubaï ne lui plaisait pas trop. Je suis resté là-bas car j’avais beaucoup de clients en coaching privé.
Lorsque mon frère est rentré en Belgique, il a trouvé une annonce sur internet d’une salle de 100 m2 disponible à proximité du quartier Schuman. Sans plus tarder, il contacte l’agence qui lui fixe un rendez-vous le lendemain pour une visite. Arrivé sur place, la porte à peine ouverte, Manzul a un véritable coup de cœur pour le lieu. « Je sens les bonnes énergies, la plénitude règne dans ce lieu et je visualise déjà son potentiel !»



La visite à peine terminée, il m’envoie un message et me dit :
« Malik, j’ai trouvé notre future salle de sport, on va l’appeler AKVMOVE, rejoins moi à Bruxelles, une nouvelle aventure va commencer !!! ».
➡ La suite de l’histoire : La naissance de AKVMOVE
⬅ L’histoire précédente : Comment on est devenu animateur TV ?
Par Manzul et Malik.
Rédigé par Suzanne Soldati et Michaela Camposeo.
🌎 Le monde ou rien 🌎